COMPARER, ESSAYER et CHOISIR.
Constat
A travers mes visites conseils dans les écoles primaires mais aussi après les échanges variés avec les professeur.es des écoles ou les parents, j’ai pu constater qu’ils étaient perdus quant au choix du meilleur outil scripteur. Faut-il acheter un stylo, un stylo plume, un roller, un stylo feutre ?
Dans cet article, je vous présente :
- Les outils à proscrire
- Ceux qui sont recommandés
De nombreux outils vous sont présentés car nous avons chacun nos préférences. Pour ma part, j’adore les rollers alors que le stylo plume entrave la vitesse de mon écriture.
C’est après les avoir essayés que vous pourrez adopter celui qui vous correspond le mieux.
Le crayon à papier (ou crayon graphite) :
C’est le premier outil que je présente car il convient parfaitement aux élèves de GS / CP qui entrent progressivement dans l’écriture. Le crayon à papier s’efface et permet les premiers essais en ôtant tout stress face à l’erreur.
A proscrire :
Même si les couleurs sont très attrayantes, les crayons à corps cylindrique ou hexagonal ne permettent pas une prise correcte car les doigts glissent ou entravent la bonne tenue.
Les outils conseillés :
Au cabinet, j’utilise le crayon Gripp 2001 de Faber Castell. Ses petits picots évitent aux doigts de glisser et offrent aussi un repère visuel pour leur placement.
Je vous recommande également des crayons à papier avec un prix abordable: le Maped black’peps, le Staedler et le Bic évolution
L’essentiel est de choisir un crayon qui répond aux critères suivants :
- Un corps triangulaire pour favoriser la bonne prise (prise tripode)
- Un crayon solide pour éviter que la mine ne casse à la première chute.
Mon conseil :
Certes le crayon à papier s’efface et permet de recommencer autant de fois que nécessaire. Mais il faut :
– Apprendre à l’enfant à réfléchir et à verbaliser ce qu’il doit faire et pourquoi il doit le faire afin d’avoir un travail correct dès le départ. Sinon l’enfant risque de passer son temps à effacer et recommencer. D’une part il perd du temps et d’autre part il ne prend pas l’habitude de réfléchir avant d’agir.
– Ne pas toujours effacer les erreurs parce qu’on donne l’impression à l’enfant que l’erreur doit disparaitre, qu’elle est honteuse. Or l’erreur fait partie de l’apprentissage.
Pour les plus grands qui ont une bonne tenue du crayon, il est possible de proposer un porte-mines. Cet outil permet de de travailler la pression exercée sur l’outil pour ceux qui gravent le papier parce qu’ils appuient trop fort. Avec le porte-mines, si la pression est trop forte, la mine cassera.
Le stylo à bille :
Dès que l’enfant maitrise le tracé des lettres et des mots, les enseignant.es proposent le passage au stylo pour travailler sur les différents cahiers de la classe (cahier du jour, d’écrivain, de mathématiques, etc.) Le bic cristal s’est démocratisé et se vend en plusieurs milliers d’exemplaires à des prix très compétitif.
A proscrire :
Cependant, un stylo à bille ou stylo-bille, (parfois aussi appelé par antonomase un bic, ou simplement un stylo) est appelé ainsi car il y a une bille (cf :photo ci-dessous) au bout de la mine. C’est sa rotation qui permet de déposer l’encre sur le papier. Pour que cette bille tourne, il faut tenir le stylo à la verticale, ce qui induit une mauvaise tenue qui engendre souvent des douleurs et une mauvaise gestion des appuis.
Quant au stylo «4 couleurs» très attrayant grâce à la multitude des modèles qu’il propose et prisé par les adolescents, il est à éviter. Outre la mauvais tenue et la mauvaise gestion des appuis, il faut évoquer la grosseur du corps du stylo qui pousse le jeune scripteur à poser son majeur sur le côté et non plus sous le stylo.
Les outils conseillés :
De nombreuses marques ont amélioré l’outil et proposent des stylos qui permettent d’adopter la bonne tenue.
J’adore les « Pentel Wow » qui ont un corps triangulaire qui induit la bonne tenue. Une bague en caoutchouc empêche les doigts de glisser. Il existe 8 couleurs différents et l’écriture est très agréable.
Les « Staedler ball » ont les mêmes caractéristiques mais ne proposent pas la bague en caoutchouc. Parc contre on ne compte pas moins de 10 couleurs différentes.
Enfin le « Paper Mate Injoy » propose plusieurs couleurs et différents diamètres de mine. (Choisir plutôt la pointe médium) Son corps est triangulaire comme les deux stylos présentés ci-dessus.
Je le recommande aux enseignant.es car on le trouve facilement dans les catalogues scolaires et il ne coûte pas plus cher qu’un stylo à bille classique.
Les stylos roller :
J’ai un énorme penchant pour le stylo roller qui présente de nombreuses qualités. J’en possède de nombreux au cabinet et je laisse les élèves les essayer pour trouver celui qui leur convient le mieux car il existe plusieurs calibres de mine.
Tout d’abord, le stylo roller permet une écriture fluide. L’encre liquide similaire à celle des stylos plume permet une écriture fluide et douce.
La glisse douce de la pointe sur le support réduit la fatigue lors de l’écriture prolongée et permet un confort.
La pointe fine de certains rollers comme « le pilot V5 ou V7 » permet une écriture précise, ce qui est utile pour les détails fins et les travaux minutieux. L’encre sèche plus rapidement que celle des stylos plumes, réduisant ainsi les risques de bavure ou de tache. Ils ne nécessitent pas de pression excessive pour écrire, ce qui les rends agréables à utiliser.
A proscrire :
Les « FriXion » qui doivent être tenus à la verticale (comme les stylos bille) sinon ils accrochent le papier. Ils induisent donc une mauvaise tenue.
Les outils conseillés :
Le Roller ball V, Le Pilot Energel , Le stabilo worker, le stabilo worker + .
Les trois rollers suivants sont intéressants parce que, comme pour des stylos plume, il suffit d’acheter des recharges et de ne pas avoir à racheter le stylo.
Le Pélikan griffix est adapté pour les plus jeunes. Les couleurs et la forme donnent envie d’écrire. Les encoches aident au bon positionnement des doigts et le smile en haut du corps et au centre du stylo donne une validation de la bonne prise de l’outil. Il existe la version pour le droitier et celle pour le gaucher.
Le Pélikan twist et le Stabilo fun: ces deux modèles sont adaptés aux plus grands. Le corps plus épais permet une prise sans crispation. Là aussi Il existe la version pour le droitier et celle pour le gaucher.
Les stylos à plume :
On a l’impression que le stylo à plume vit ses derniers jours. On trouve de moins en moins d’adeptes car
- Le prix peut-être élevé suivant le modèle
- Le stylo est bien plus pratique et facile à utiliser
- Suivant la pression appliquée à l’outil, la plume accroche le papier
- Et enfin, la graphopéadgogue que je suis vous expliquera que, un fort pourcentage d’enfants tient mal leur outil. De ce fait la plume accroche et les doigts sont tachés d’encre.
Pourtant, un bon stylo plume peut durer des années, voire des décennies. En plus de la durabilité il est donc écologique puisqu’ il permet moins de déchets.
Parmi les défauts, on peut évoquer son prix initial élevé, le fait que certains papiers ne conviennent pas ce qui provoque des taches ou des bavures.
Le Pélikan Griffix
Je le conseille dès le CP. C’est un outil attrayant visuellement grâce à sa gamme colorée variée et à sa forme originale et adaptée aux jeunes enfants. Cet outil est idéal pour l’apprentissage de l’écriture. Le système pour apprendre à écrire Griffix est le premier concept complet qui accompagne l’apprentissage de l’écriture dès le début. Le grip ergonomique parfait a été conçu selon les plus récentes connaissances du domaine graphométrique et Le visage souriant montre que le stylo est tenu correctement.
Lamy ABC
Idéal pour les débuts, avec son grip en gomme anti-dérapante. Attention, il requiert l’utilisation de cartouches spécifiques.
Pour les plus grands je préconise le Stabilo Flow. Il propose une glisse extra et une plume bien souple. Ou le Stabilo Easy Buddy car ses empreintes pré formées garantissent une prise en main confortable. Il offre un grand confort d’écriture.