De nombreux parents me demandent s’ils doivent acheter un guide-doigts pour permettre à leur enfant de tenir correctement leur crayon.
Je félicite ces parents qui souhaitent le meilleur pour leur enfant et sont attentifs à la tenue du crayon. Effectivement, pour une écriture fluide, rapide et sans douleur il est crucial de bien tenir son crayon.

Ce guide-doigts est très souvent conseillé sur les réseaux sociaux. Je vous rappelle que nous devons tenir le crayon entre le pouce et le majeur et que l’index est posé de façon très légère sur le crayon. Le pouce doit rester flexible. Avec ce guide-doigts, les doigts sont emprisonnés et figés. Donc l’écriture est entravée.

Si nous observons la tenue du crayon imposée par ce guide-doigts, nous remarquons que la main est « ouverte » alors que l’annulaire et l’auriculaire doivent être pratiquement en contact avec la paume de la main pour procurer un appui sur la table. Seuls les trois autres doigts sont ouverts pour tenir le crayon. Si la main reste ouverte comme sur la photographie, c’est peut-être parce que l’enfant a un réflexe archaïque non intégré. Au cabinet, je vérifie cette éventualité et je réintègre le réflexe à l’aide de petits exercices ludiques et indolores.
Je vous donne l’exemple suivant : votre enfant apprendre à faire du vélo. Si vous conservez les petites roues, l’enfant a l’illusion de savoir faire mais il ne travaille absolument pas l’équilibre. A moment donné, il faut enlever les petites roues pour qu’il se confronte à la problématique de l’équilibre.
C’est la même chose pour le guide-doigts. Si vous n’automatisez pas la bonne tenue du crayon, le guide-doigts reste une contrainte et l’enfant ne perçoit pas l’intérêt d’une tenue correcte et il restera dépendant de cet objet.
C’est pourquoi, lorsqu’il y a une difficulté avec l’écriture cursive, il faut donc commencer par enseigner la bonne tenue du crayon et à l’automatiser.