Guide orange : pour enseigner la lecture et l’écriture au CP

n 2018, le ministère de l’Éducation nationale a publié le guide orange

Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP. Ce guide, à destination des enseignants, souhaite offrir un cadre précis à l’enseignement de la lecture qui est un domaine fondamental. Je vous propose ici, une synthèse de cet outil. 

L’importance de la lecture et de l’écriture est réaffirmée

Le titre réaffirme l’importance de ces deux domaines : l’apprentissage de la lecture et de l’écriture est essentiel. L’introduction précise que « C’est l’ensemble des composantes cognitives de la lecture et de l’écriture qu’il faut répertorier pour penser l’enseignement de la lecture et de l’écriture »[1]. Les recommandations donnent une part importante à l’enseignement explicite : « les signes de l’écriture nécessitent une présentation explicite, ordonnée et progressive »[2], qu’il convient de « travailler l’écriture à partir du tracé des lettres »[3] car « entre la lecture et l’écriture, il y a un lien très étroit »[4].

 Savoir lire et savoir écrire sont deux activités complexes qui mobilisent des connaissances et des opérations cognitives de haut niveau.

Þ    L’acte de lire repose sur deux processus fondamentaux : identifier des mots

écrits et comprendre. Il existe deux façons d’identifier les mots soit par voie indirecte = décodage (associer les graphèmes à leurs phonèmes pour obtenir une oralisation de l’écrit) ou par voie directe= adressage c’est-à-dire reconnaitre directement la forme orthographique du mot. Le lecteur expert s’appuie sur la lecture par voie directe ce qui lui permet une lecture plus rapide et donc un accès facilité de la compréhension du texte.

 Au CP le décodage prédomine mais la reconnaissance orthographique est à travailler en parallèle. Il s’agit d’automatiser l’identification des mots pour améliorer la rapidité de lecture et accéder à la compréhension.

Þ    Comprendre un texte lu ou entendu : La fluence (fluidité de la lecture orale)

est un prédicteur direct de la bonne compréhension des élèves. Elle n’est cependant pas une condition suffisante. La compréhension ne découle pas uniquement de l’identification des mots.  Il est aussi important de posséder un vocabulaire riche et d’être familiarisé avec la langue écrite. De fait, il est important de lire des textes aux enfants dès la maternelle. Cette pratique est à poursuivre au cycle 2 parallèlement à l’apprentissage du code et tant que l’enfant n’est pas en mesure de lire seul un texte résistant. En effet, la compréhension d’un texte est une activité cognitive complexe qui suppose une fois les mots identifiés, d’en comprendre la signification et la mise en relation dans la phrase.

En 2018, le ministère de l’Éducation nationale a publié le guide orange

Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP. Ce guide, à destination des enseignants, souhaite offrir un cadre précis à l’enseignement de la lecture qui est un domaine fondamental. Je vous propose ici, une synthèse de cet outil. 

L’importance de la lecture et de l’écriture est réaffirmée

Le titre réaffirme l’importance de ces deux domaines : l’apprentissage de la lecture et de l’écriture est essentiel. L’introduction précise que « C’est l’ensemble des composantes cognitives de la lecture et de l’écriture qu’il faut répertorier pour penser l’enseignement de la lecture et de l’écriture ». Les recommandations donnent une part importante à l’enseignement explicite : « les signes de l’écriture nécessitent une présentation explicite, ordonnée et progressive » , qu’il convient de « travailler l’écriture à partir du tracé des lettres » car « entre la lecture et l’écriture, il y a un lien très étroit ». 

 Savoir lire et savoir écrire sont deux activités complexes qui mobilisent des connaissances et des opérations cognitives de haut niveau. 

Þ    L’acte de lire repose sur deux processus fondamentaux : identifier des mots

écrits et comprendre. Il existe deux façons d’identifier les mots soit par voie indirecte = décodage (associer les graphèmes à leurs phonèmes pour obtenir une oralisation de l’écrit) ou par voie directe= adressage c’est-à-dire reconnaitre directement la forme orthographique du mot. Le lecteur expert s’appuie sur la lecture par voie directe ce qui lui permet une lecture plus rapide et donc un accès facilité de la compréhension du texte. 

 Au CP le décodage prédomine mais la reconnaissance orthographique est à travailler en parallèle. Il s’agit d’automatiser l’identification des mots pour améliorer la rapidité de lecture et accéder à la compréhension.

Þ    Comprendre un texte lu ou entendu : La fluence (fluidité de la lecture orale)

est un prédicteur direct de la bonne compréhension des élèves. Elle n’est cependant pas une condition suffisante. La compréhension ne découle pas uniquement de l’identification des mots.  Il est aussi important de posséder un vocabulaire riche et d’être familiarisé avec la langue écrite. De fait, il est important de lire des textes aux enfants dès la maternelle. Cette pratique est à poursuivre au cycle 2 parallèlement à l’apprentissage du code et tant que l’enfant n’est pas en mesure de lire seul un texte résistant. En effet, la compréhension d’un texte est une activité cognitive complexe qui suppose une fois les mots identifiés, d’en comprendre la signification et la mise en relation dans la phrase. 

Þ    L’activité d’écriture est encore plus complexe car elle implique la gestion de contraintes multiples dont l’attention et la mémorisation. 

Les contraintes :

Connaitre les correspondances phonèmes-graphèmes pour pouvoir encoder. 

Connaitre l’orthographe (lexicale et grammaticale) et savoir structurer la phrase.

Maitriser le geste graphique c’est-à-dire respecter le ductus des lettres et écrire avec fluidité et rapidité. La tenue du crayon, la position de la feuille, la posture corporelle et le repérage spatial sont à travailler ainsi que l’automatisation du geste.

Connaitre la forme des différents types de textes pour savoir rédiger. Avant de passer à la phase rédactionnelle particulièrement complexe, il sera nécessaire d’accompagner l’élève (planification, anticipation).

Synthèse du chapitre 1 

Synthèse du chapitre 2

Synthèse du chapitre 3

 LA SYNTHESE DU CHAPITRE 4 EST A VENIR 

Mon point de vue en tant que graphopédagogue. 

Þ    Trois pages sont consacrées, sous le titre Focus, à l’évaluation des élèves du cours préparatoire en écriture et en lecture.

– la lecture de syllabes et de mots
– la dictée de syllabes et de mots (rubrique : encodage)
– la fluence de lecture
– la compréhension des textes déchiffrés

Le chapitre V s’intitule « Comment repérer les difficultés en lecture et y répondre ? », Il est dommage que le geste d’écriture ne soit pas évalué car il est primordial dans le passage à l’écrit. Les difficultés en écriture ne sont pas repérées D’ailleurs, dans ce chapitre sur l’aide personnalisée, on en vient rapidement à préconiser l’utilisation de l’informatique, vantée pour ses items standardisés, ses indices de vitesse et de précision. Il faut cependant rester prudent car, comme nous l’explique Denis Alamargot suite à ses recherches, le geste d’écriture permet de stocker (mettre en mémoire) l’orthographe des mots. Ce n’est pas le cas lorsqu’on utilise un clavier pour écrire) 

Cependant, le guide a le mérite de proposer des préconisation très concrètes et d’affirmer certains principes essentiels. Il rappelle que « savoir écrire nécessite également une maîtrise du geste graphique, c’est-à-dire une capacité à former correctement les lettres en écriture cursive et à enchaîner leur tracé de manière suffisamment fluide et rapide » et même que « Cela suppose d’avoir appris à tenir de manière adéquate crayon ou stylo et à tracer les lettres en respectant un certain sens et une disposition spatiale, mais aussi que le geste graphique ait été suffisamment répété pour acquérir régularité, vitesse et fluidité et développer ainsi des automatismes ». En effet la tenue du crayon et le tracé correct des lettres doivent être enseignés de manière systématique.

Le document propose en détail le déroulé de la leçon d’écriture. Il est précisé qu’« il paraît souhaitable que les élèves écrivent lors de deux séances quotidiennes, qui sont complétées par une dictée ».

Þ    Le format de séquence est régulier : 

présentation de la lettre aux élèves, 

tracé sur un support imaginaire puis sur la table, 

tracé sur l’ardoise, « mise en condition des élèves pour les centrer sur la tâche d’écriture». Il faut ici se reporter au document Eduscol La mise en œuvre de l’enseignement de l’écriture cursive pour avoir des précisions sur la mise en condition des élèves. 

puis écriture sur le cahier. 

Þ    Le guide orange attire notre attention sur plusieurs points de vigilance :  

La posture, La tenue du crayon, Le positionnement du support. Toutes les précisions utiles sont concaténées dans le document Eduscol : Les préalables à l’apprentissage de l’écriture cursive.

Pour la forme des lettres et la liaison des lettres dans un mot, des précisions sont apportées dans La mise en œuvre de l’enseignement de l’écriture cursive ainsi que l’accès à une vidéo.

Il est aussi stipulé que la réglure Seyès qui doit être utilisée. Or c’est le cas dans la quasi-totalité des écoles de France. Par contre, deux points importants sont évoqués à ce moment-là : la taille des cahiers préconisés, 17 x 22 cm et la hauteur du lignage. 

Le livret insiste également sur la hauteur du lignage à utiliser et, là aussi, donne une excellente recommandation : « Il faut éviter les modèles trop grands (4 à 5 mm) qui nécessitent des tracés des lettres avec un mouvement du poignet. Dès le niveau de grande section, on débute l’apprentissage avec une réglure de 3 mm, puis de 2,5 mm en cours de CP, pour atteindre la réglure standard de 2 mm en fin de CP. » 

Le guide orange calque la progression des graphèmes sur celle des phonèmes. Pour ma part, je ne partage pas ce point de vue. Vous retrouverez dans Mon petit cahier d’écriture CP ainsi que dans Mon petit cahier d’écriture CP/ CE1- perfectionnement la progression à privilégier. 

Þ    L’oralisation est mis en avant :

Le guide insiste sur un point particulièrement essentiel : le rôle de la parole dans la consolidation du lien écriture / lecture / compréhension.

À plusieurs reprises, il est indiqué : « Pour favoriser la mémorisation, on demandera aux élèves de prononcer à voix haute ce qu’ils copient », « les élèves prononcent à voix haute les syllabes au moment où ils les copient », « On demande aux élèves de prononcer ce qu’ils écrivent à voix haute pour que l’oreille entende ce que la main s’applique à écrire », « les élèves prononcent toujours à voix haute ce qu’ils écrivent».

Trop souvent, on demande aux élèves de lire et d’écrire en silence. Or, l’apprenti-lecteur, qui est aussi un apprenti-scripteur, n’a pas encore construit sa voix intérieure. Il est donc absolument essentiel, tant pour la construction du lien entre la forme et le son des lettres que pour celle du sens, que la bouche et l’oreille soient effectivement mobilisées dans l’apprentissage.